Avec ce premier article d’une série appelée « Regards constituants », nous vous invitons à découvrir le vivre autrement que pourrait nous apporter notre mouvement. Plus personnels, ces textes expriment avant tout des envies, des pensées qui motivent les membres qui participent au MCP.
Bonne lecture !
Faisons un rêve… Un de ces rêves qui inspirent le réel. de notre liberté.
Tout est là. L’envie, l’intelligence, l’urgence même !
Enfin, presque tout… Manque encore la coordination populaire vers le sommet des priorités.
Car, oui, il y a urgence. Sociale, climatique, agricole, industrielle… et bien d’autres encore ! Autant d’urgences légitimes.
Mais il nous manque la clé. La clé de notre liberté. La liberté d’agir sur ces enjeux légitimes.
Cette clé ? La DÉMOCRATIE.
L’envie c’est, comme le montrent les nombreuses études telle celle du CEVIPOF, cette demande des Français de participer à leur destinée. À l’organisation de la société. À la politique.
C’est aussi la revendication première des Gilets-Jaunes, le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne. Plébiscité sondage après sondage.
L’intelligence, ce sont toutes ces initiatives citoyennes qui développent et proposent des outils, des façons de faire, pour concrétiser la participation active des Français à la prise de décision.
Telle la Convention Citoyenne pour le Climat, récupérée puis trahie par Emmanuel Macron.
Ou les nombreuses propositions présentées aux députés lors du groupe de travail « Démocratie Numérique » qui s’est tenu en 2017.
Ce sont encore les assemblées citoyennes, le tirage au sort, la plateforme Parlement et Citoyens, Le Vrai Débat, les réseaux sociaux, qui jouent un rôle important dans l’organisation et la propagation des idées.
Nous l’avons vu avec les révolutions du printemps arabe, celles du Liban, du Chili, de Hong-Kong en 2019, et plus récemment en Biélorussie.
L’urgence, c’est la situation de précarité intolérable dans laquelle se trouvent nombre de nos concitoyens. Près de 10 millions de pauvres dans la sixième économie mondiale.
Ou encore les délocalisations, les plans de licenciement, la réduction à peau de chagrin de notre industrie et la perte de nos savoirs-faire.
C’est évidemment l’urgence climatique.
C’est aussi l’urgente question de la souveraineté : alimentaire, médicale, industrielle… Problématique accrue et soulignée par la pandémie.
Et bien d’autres encore.
Le constat est posé. D’un côté les problèmes, de l’autre la volonté et l’intelligence collectives.
Et au milieu une cloison qui empêche l’un d’agir sur l’autre.
C’est là que le rêve commence.
Au début, les esprits sont embrumés, dispersés. Essayant d’éteindre ce feu, puis celui-là, et l’autre ! Mais nos actions, diluées par l’éparpillement, n’arrivent à rien.
Jusqu’à ce qu’une lueur apparaisse. La brume se dissipe. Une serrure est là. La serrure d’une porte qui contient notre volonté d’agir. Pousser dans tous les sens ne sert à rien. Ce qu’il faut, c’est insérer la clé dans la serrure et la tourner.
Cette clé, qui va libérer notre volonté réformatrice, tient en trois lettres et une phrase :
Le RIC constituant et la modification de l’article 89 de la Constitution :
« … »
Eurêka ! Nous comprenons.
Pour pouvoir agir, sur le chômage de masse, la santé, l’éducation, la sécurité, sur telle ou telle lutte qui vous tient à cœur…, cette combinaison RIC constituant + modification de l’article 89 est LE préalable.
La formule est là. Elle est posée. Elle est intelligible. C’est elle ! C’est la clé !
Tous les possibles sont derrière cette condition sine qua non.
Nous nous recentrons. Nous nous concentrons. Ensemble, nous tournons la clé. La porte s’ouvre, et avec elle notre possibilité d’agir.
Enfin… Enfin notre énergie ne tourne plus à vide. Ça y est. Nous agissons sur le concret.
Nos vies changent. La France change ! Elle redevient une source d’espoir, d’inspiration. Elle retrouve sa place de grande nation.
Nous en sommes acteurs.
D’une démocratie de façade, la France devient la première Démocratie authentique.
Le rêve de Démocratie se réalise. Ce rêve, il ne tient qu’à nous d’en faire une réalité.
En cessant de nous disperser pour des luttes sur lesquelles nous n’avons aucune prise concrète.
Ces luttes valent mieux que nos vains efforts. Elles valent d’être prises au sérieux. C’est-à-dire que nous puissions instituer notre puissance d’agir.
Car la Démocratie n’est pas un mot creux. La Démocratie, c’est l’exercice concret du pouvoir populaire. Le pouvoir d’agir.
Guillaume Tanneux, membre du MCP.